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Otti
Design d’interaction Design de service Projet de diplôme 2025
Outil médiateur qui facilite le dialogue entre parents et jeunes aidants.
Overview
Type de projet : Projet de fin d’étude
Temps du projet : 9 mois
Équipe : projet mené seule — avec une mention spéciale à Lucile, designer 3D et amie, pour son aide sur la modélisation.
Outils : Figma, Figjam, Procreate, After Effects, Photoshop, Blender
Livrables : Mémoire + Recherche utilisateurs + Conception et Formalisation + Tests utilisateurs
Otti c’est quoi ?
9 mois de recherche et de conception.
Un projet conçu avec et pour les jeunes aidants.
Un dispositif interactif qui facilite le dialogue.
Un projet né d’une démarche de Care.
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Timeline
Le mémoire
De septembre à février, j’ai mené une recherche terrain et documentaire sur les jeunes aidants. Ce travail m’a permis de développer une compréhension fine du sujet pour pouvoir intervenir en tant que designer de manière juste et pertinente. Il m’a aidée à définir un positionnement clair et à identifier les leviers d’action de mon projet de diplôme.
DANS CETTE SECTION
Grandir dans l’ombre du soin
Points clés à retenir
La problématique
Grandir dans l’ombre du soin
Je ne peux pas résumerici l’ensemble de mon mémoire (même si je vous conseille vivement de le lire, il est vraiment super chouette).
Voici toutefois les points essentiels pour comprendre le cheminement qui m’a mené à la conception d’Otti.
En France, entre 8 et 11 millions de personnes soutiennent un proche malade, en situation de handicap ou en perte d’autonomie. On les appelle les aidants. Sans être des professionnels du soin, ils assurent au quotidien des tâches variées : aide aux démarches administratives et médicales, organisation du quotidien, soutien moral, et parfois gestes de soin.
Parmi eux, on compte également des enfants, des adolescents et des jeunes adultes : ce sont les jeunes aidants. À un âge où l’on fait face aux défis propres de la jeunesse, ils endossent des responsabilités comparables à celles des adultes, souvent sans en avoir pleinement conscience, et dans l’intimité du cadre familial.
Invisibles dans le débat public, rarement concernés par les dispositifs de soutien pensés avant tout pour les adultes, ces jeunes vivent et grandissent dans l’ombre du soin. Mon mémoire explore la diversité de leurs expériences et interroge la manière dont le design, à travers une approche inspirée du Care, peut contribuer à mieux les accompagner.
Point clés à retenir
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La jeune aidance est une réalité complexe et multiformes, influencée par plusieurs facteurs. Cela dépend d’abord de la personne aidée : s’agit-il d’un parent, d’un frère ou d’une sœur, ou d’un autre membre de la famille ? Cela dépend aussi du nombre de personnes à aider.
La nature de la pathologie joue également un rôle : handicap, cancer, maladie psychique… chaque situation implique des besoins et des implications différentes.
Enfin, l’organisation du foyer a un impact important : y a-t-il un ou deux parents ? D’autres enfants ? Ces éléments déterminent si le jeune est l’aidant principal ou non, et influencent le poids des responsabilités qu’il assume.
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Comme tous les adolescents, les jeunes aidants jonglent entre l’école, les devoirs, les activités extrascolaires et la vie sociale — mais avec, en plus, les responsabilités liées à l’aidance. Cette double charge peut peser lourd sur leur quotidien.
Leur vie sociale en pâtit souvent : ils peuvent se sentir en décalage avec leurs camarades. Leur santé aussi peut être affectée, en raison de nuits écourtées, de manipulations physiques, ou encore d’un stress chronique.
Enfin, l’école est directement impactée : manque de temps pour les devoirs, retards, absences… Le rythme scolaire devient plus difficile à tenir.
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Il est aussi important de noter que ces situations favorisent aussi le développement de nombreuses qualités chez les jeunes aidants.
Ils apprennent à s’adapter rapidement, gagnent en autonomie très tôt, développent une grande résilience et une forte empathie.
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Ces jeunes ne se reconnaissent pas toujours comme des jeunes aidants. D’abord parce qu’ils ignorent souvent l’existence même de ce terme. Ils sont isolés et ne connaissent pas forcément d’autres jeunes dans la même situation.
Même lorsqu’ils ont entendu parler du mot "aidant", ils ne s’identifient pas toujours comme tels — en particulier s’ils sont aidants dits "secondaires". C’est souvent le cas lorsque le frère ou la sœur est en situation de handicap et que les parents assurent l’essentiel de l’aide.
Dans ce contexte, ces jeunes ont tendance à s’effacer, à ne pas prendre de place pour ne pas ajouter de charge.
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Pour la rédaction de ce mémoire, j’ai été accompagnée par Camille de l’association Jeunes AiDants Ensemble, par Louise de l’Association Française des Aidants, ainsi que par Albane, Mathias, Céline, Léa et bien d’autres, à travers leurs témoignages écrits, vidéos ou audio.
Leurs histoires m’ont profondément touchée et je ressors grandie de ces échanges.
La problématique
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À la fin de la rédaction du mémoire, j’ai dû faire des choix : il n’était pas possible d’aborder toutes les situations d’aidance dans mon projet de diplôme.
J’ai choisi de centrer mon projet sur les jeunes qui vivent une situation d’aidance auprès d’un frère ou d’une sœur.Dans la problématique, le mot places est resté volontairement au pluriel. On n’arrête pas d’être aidant en quittant la maison. Il s’agit de trouver sa place : dans la famille, avec la fratrie, les parents, à l’école, avec les amis, mais aussi en dehors du soin et de l’aidance.
Idéation & co-conception
Début 2025, il était temps de commencer à basculer sur le projet de diplôme. En janvier je suis retournée sur le terrain pour affiner le sujet, définir une problématique et un cahier des charges de conception. Cette phase de recherche a été suivie d’une d’idéation entre février et mars, menée avec Albane, jeune aidante, et Céline, parent aidant. Ensemble, nous avons co-construit un concept de dispositif, pensé pour qu’il soit pertinent, utile et adapté au contexte de vie des utilisateurs finaux.
DANS CETTE SECTION
Retour sur le terrain
Problématique de projet
Le cahier des charges du projet
Création de la boîte à outils
Contexte de vie des utilisateurs
Retour sur le terrain
Pendant la rédaction du mémoire, j’ai accumulé de nombreuses données et commencé à préciser mon axe de conception. Mais il me fallait retourner sur le terrain pour approfondir ma réflexion sur la place des jeunes aidants : dans la famille, avec les parents, dans la fratrie, ou encore à l’école.
Je voulais mettre en perspective le vécu des jeunes aidants et celui des parents aidants afin de comprendre comment ces expériences respectives influencent leur relation. Il était aussi essentiel de saisir plus finement leur quotidien pour concevoir un dispositif réellement adapté à leurs besoins.
Pour cela, j’ai rencontré Albane, jeune aidante de son frère jumeau, ainsi que Céline, maman de trois enfants, dont le plus jeune est atteint du syndrôme de Prader-Willi. En parallèle, j’ai poursuivi mes échanges avec des associations d’aidants et de jeunes aidants pour affiner ma connaissance du terrain, et en avoir une vision plus large et nuancée.
Voici les grands apprentissages de cette phase de recherche et de retour sur le terrain :
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« La vie s’est faite naturellement autour de Stan. On forme un noyau autour de lui. J’ai ce rôle de trosième parent. » - Albane
« J’étais une mère qui s’est absentée assez vite, alors que j’étais une mère poule […] à l’hôpital toute la journée, puis les rendez-vous de rééducation qui prennent aussi beaucoup de temps. […] Je rentrais, ils étaient couchés » - Céline
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« C’est comme si mes parents ne devaient pas se soucier de moi parce qu’ils avaient suffisamment à faire et penser à côté. » - Albane
« Être l’aîné d’un enfant porteur du syndrôme de Prader-Wille, quand on a 10 ans c’est très très difficile. Et ça, je ne l’ai pas vu. Je ne m’en suis pas rendue compte. J’étais moi-même absorbée par la peur, la culpabilité de ne jamais assez bien faire ou de ne jamais faire assez. » - Céline
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« C’es jeunes (aidants) n’ont pas toujours les mots pour décrire ce qu’ils vivent. Pour beaucoup, ils n’ont connu que cette situation. » - Association JADE
« Ouvrir le dialogue permet aux aidants de commencer à déculpabiliser, et à solliciter de l’aide. Eux aussi ont besoin d’être aidé, mais ça ils ne s’en rendent pas toujours compte. » - Association Française des aidants
La problématique de projet
Le cahier des charges du projet
Offrir aux jeunes aidants un espace pour s’exprimer
Permettre aux parents de percevoir sans culpabiliser
Matérialiser les échanges pour créer un dialogue progressif
Création de la boîte à outils
J’ai commencé par constituer une boîte à outils : un ensemble d’éléments destinés à nourrir la conception du dispositif.
À ce stade, j’ai fait le choix de retirer volontairement les contraintes du quotidien des utilisateurs pour ouvrir le champ des possibles. L’objectif était d’explorer librement les formes, les interactions et les usages, sans être limitée trop tôt par le contexte de vie.
Pour construire cette boîte à outils, j’ai mené des entretiens en co-conception avec Albane, Céline et d’autres adolescents issus de familles nombreuses ou recomposées. Ces entretiens étaient organisés en deux temps :
Un entretien semi-directif pour comprendre :
la manière dont les jeunes aidants et les parents communiquent au quotidien,
les tensions, blocages et facilitateurs existants,
leurs besoins et leurs limites vis-à-vis d’un futur dispositif.
Puis, un atelier avec une variété de supports (formes, images, matières, gestes, etc.) dont l’objectif était de :
identifier ceux qui résonnaient le plus avec eux,
observer leurs réactions, préférences et rejets,
comprendre comment ils se projetaient dans l’usage : est-ce que ça leur parle ? l’utiliseraient-ils ? pourquoi ? comment l’adapteraient-ils à leur quotidien ?
Le contexte de vie des utilisateurs
Grâce à la boîte à outils co-construite avec les jeunes aidants et parents, j’avais suffisamment de matière pour commencer l’idéation et la conception. Mais il manquait un élément essentiel : le contexte de vie des utilisateurs.
À quel moment de la journée Otti pourrait-il être utilisé par les jeunes aidants ? Et par les parents ? Où et comment s’intégrerait-il dans leur rythme quotidien ? Difficile d’avancer sans commencer à répondre à ces questions.
J’ai donc mis en perspective la journée type (ni parfaite, ni terrible) d’un jeune aidant et celle d’un parent aidant, à partir des données récoltées lors de ma phase de recherche. Deux moments se sont démarqués :
Le repas, moment où toute la famille est réunie autour de la table et peut échanger.
Le soir, une fois l’enfant en situation de handicap couché, lorsque les parents et les autres enfants peuvent enfin se retrouver.
Mais je me suis très rapidement retrouvée confrontée à un problème de taille :
Le repas peut être un moment de conflits, de tensions et d’interruptions.
Le soir, c’est souvent le premier moment de répit pour des parents épuisés.
« Les repas ça a toujours été très compliqué. La pathologie fait que William peut déclencher de grosses colères […]. Il peut y avoir des disputes. »
— Céline, parent aidant
« Pendant le repas, y’a beaucoup d’interruptions. Ça peut être compliqué pour Stan, il peut faire des “bêtises”. Et ça peut vite énerver mes parents, surtout s’ils sont fatigués ou que la journée a été compliquée. Alors bien souvent personne ne parle, sauf moi. Mais plus pour combler le vide. »
— Albane, jeune aidante
«Le soir c’est le moment qu’Anaïs pouvait choisir pour me parler quand William était couché. Mais quand vous êtes épuisée et que c’est le seul moment de répit de la journée, c’est difficile d’être vraiment présent et disponible.»
— Céline, parent aidant
Pour pallier cette situation, et tout de même ancrer Otti dans le contexte de vie de ces familles, j’ai décidé de plutôt m’appuyer sur des cas d’usage identifiés lors de ma phase de recherche. Sans les détailler ici, en voici les intitulés :
Être présent même quand on ne peut pas l’être physiquement
Oser demander de l’attention sans avoir peur de déranger
Partager ce qu’on ressent sans avoir à l’exprimer à haute voix
Ces cas d’usage m’ont permis de sortir de l’idée de concevoir un objet pour un moment précis (pendant le repas ou tard le soir) et de comprendre autre chose : le problème vient du fait que parents et jeunes aidants ne se croisent pas toujours au bon moment. Le bon moment pour l’un, n’est pas toujours le bon moment pour l’autre.
Le dispositif doit donc s’adapter aux différents rythmes de la famille, permettre de laisser une trace ou un signal que l’autre pourrait recevoir plus tard, quand il est disponible.
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Pendant un temps, j’ai exploré la piste du repas. Comment transformer ce moment — tendu, interrompu ou source de conflit — en une opportunité de dialogue entre parents, jeunes aidants et enfant en situation de handicap ?
Je n’ai finalement pas poursuivi cette voie, mais je suis convaincue qu’elle porte encore un réel potentiel et pourrait être développée.
Itération & formalisation
Avril est arrivé à toute vitesse. Le concept du dispositif était posé, mais il fallait passer de la théorie à la pratique en réalisant des prototypes pour tester les usages, valider les fonctionnalités et itérer à partir des retours. L’objectif : arriver en mai avec un projet abouti afin de consacrer le mois à la formalisation des visuels et à la préparation de la soutenance.
DANS CETTE SECTION
Usages & fonctionnalités
Recherche graphique
Prototype final
Usages & fonctionnalités
Une fois le concept défini, il s’agissait d’imaginer les usages et le fonctionnement du dispositif. J’ai donc prototypé l’objet avec des matériaux simples (bouchons, papiers, calque) afin de tester et préciser ses fonctionnalités. Ce travail, mené avec Albane, Céline et d’autres personnes, a permis à chacun d’expérimenter les gestes et de contribuer à affiner les usages.
« Un objet comme ça à la maison, ça marcherait je pense. En tout cas ça m'aurait aidé à davantage me sentir davantage le droit de m'exprimer et échanger avec mes parents.»
— Albane, jeune aidante
« Je leur laissais des petits mots sur la table avec le goûter quand je savais que je ne les verrai pas avant le lendemain. Mais si j'avais pu passer par la voix ça aurait été génial.»
— Céline, parent aidant
Recherche graphique
Benchmark & recherche
En parallèle du travail sur les usages, j’ai entamé ma recherche graphique. Je suis repartie des enseignements de la phase d’idéation. Je me suis également nourrie de projets et d’outils existants afin d’enrichir ma réflexion.
Le temps consacré à ma recherche graphique et à la formalisation de l’objet était limité. N’étant pas designer produit, j’ai sketché mes idées avant d’utiliser ChatGPT pour générer des rendus réalistes et itérer.
Cela m’a permis de tester différentes configurations, d’expérimenter l’emplacement des éléments et d’affiner la forme.
Expérimentation & formalisation avec l’IA
Prototype final
C’est ainsi que j’ai abouti à mon prototype final : un second modèle plus réaliste, réalisé en carton plume et mousse, pour définir la taille, la disposition des éléments et affiner la forme. J’ai aussi pu le placer dans un espace de vie afin d’en observer l’impact, de susciter des réflexions et de tester son intégration au quotidien.
Otti
Je vous présente Otti, mon projet de diplôme. Vous trouverez ici les grandes lignes : ce que c’est, à quoi il sert et son fonctionnement, accompagnés de quelques visuels. Par souci de confidentialité, j’ai choisi de ne pas détailler le scénario d’usage ni les fonctionnalités. Je souhaite aussi remercier Lucile, designer 3D et amie, qui m’a aidée à modéliser Otti sur Blender.
DANS CETTE SECTION
Otti c’est…
Le geste initie l’action
Tests utilisateurs
Otti c’est…
…Un dispositif interactif destiné aux familles où un enfant est en situation de handicap. Dans ce contexte, les frères et sœurs ont tendance à s’effacer pour ne pas ajouter de charge supplémentaire à un quotidien rythmé par le soin. Le temps manque, et leurs besoins passent sous silence.
Installé dans une pièce de vie, Otti agit comme médiateur discret en offrant aux jeunes un espace pour s’exprimer, et aux parents la possibilité de percevoir et s’emparer de ces signaux sans culpabilité. Il aide à faire émerger un dialogue là où il peine à exister. Une application associée vient compléter le plateau pour accompagner le rythme et les obligations de chacun.
Le geste initie l’action
Tapoter
Déplacer
Tracer
Centrer
Les tests utilisateurs
Au début du mois de mai, l’enjeu était de finaliser le projet en vue de la soutenance de début juin. Les journées étaient rythmées par la préparation de cette échéance et par la conduite des tests utilisateurs, nécessaire pour valider la pertinence des usages et fonctionnalités, mais aussi pour identifier des axes d’amélioration.
DANS CETTE SECTION
Objectifs & protocole de tests
Retours
Objectifs & protocole de tests
Compréhension et appropriation :
Vérifier si les familles comprennent rapidement ce qu’est Otti et à quoi il sert.
Observer si les parents et les jeunes aidants savent utiliser la base et comprennent les gestes d’interaction.
Les objectifs
Pertinence et valeur :
Vérifier si Otti permet aux jeunes aidants d’exprimer leurs besoins autrement que par la parole directe.
Observer si Otti aide les parents à percevoir les signaux de leurs enfants sans générer de culpabilité.
Évaluer si les usages proposés sont jugés utiles, compréhensibles et adaptés au quotidien des familles.
Expérience et vécu :
Observer si Otti créer un moment de partage et d’échange entre jeunes aidants et parents.
Évaluer si l’objet est perçu comme un soutien et un médiateur neutre, ou au contraire comme une charge supplémentaire.
Déroulé du test
Le test a duré 1h30 et s’est déroulé en trois temps :
Découverte libre : la famille a découvert Otti avec la maquette et sa notice, sans mon intervention, en échangeant spontanément.
Mise en situation : j’ai proposé plusieurs mini-scénarios pour observer leur appropriation et usages d’Otti.
Entretien : nous avons terminé par un temps d’échange, avec questions préparées pour guider la discussion, suivi d’un partage libre de réactions et feedbacks.
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J’ai d’abord réalisé un premier test avec Albane, jeune aidante qui m’a accompagné tout au long du projet. Mais ce premier essai s’est révélé peu concluant : la relation de confiance que nous avions construite rendait difficile la prise de recul et la neutralité.
À trois semaines de ma soutenance, j’ai un peu paniqué ! Comment trouver si rapidement d’autres testeurs dans ma cible ?C’est là que j’ai eu un énorme coup de chance, un ami m’a mise en contact avec une famille concernée par ma problématique et qui a accepté de participer. En quelques jours, nous avons pu organiser un test utilisateur, et leurs retours se sont révélés d’une valeur inestimable.
Les retours
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Les membres de la famille ont trouvé Otti simple, intuitif et l’ont perçu comme un véritable outil de médiation, utile aussi bien pour les parents que pour les enfants et jeunes adultes.
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Les quatre fonctionnalités clés ont été jugées pertinentes et utiles, certaines davantage pour les enfants, d’autres pour les parents. Il a été particulièrement intéressant d’observer un désaccord : une fonctionnalité jugée inutile par les parents a été vivement défendue par les adolescentes.
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La famille a souligné un point intéressant : placé dans une pièce de vie comme l’entrée, Otti pourrait aussi devenir un déclencheur de discussions sur le handicap et l’aidance avec des invités.
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Ce test a également mis en lumière plusieurs axes d’amélioration qui guideront l’évolution d’Otti vers un produit encore plus pertinent et adapté.
Conclusion
La soutenance a eu lieu le 3 juin 2025 devant un jury composé de quatre designers professionnels et de mon directeur de filière. Elle a duré 50 minutes : 30 minutes de présentation suivies de 20 minutes d’échanges avec le jury.
DANS CETTE SECTION
Retours des jurés
Mes apprentissages
Remerciements
Retours des jurés
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Le projet a obtenu les félicitations du jury, le coup de coeur projet et le coup de coeur mémoire.
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Une des membres du jury était directement concernée par le sujet de mon diplôme. Son retour m’a profondément émue : elle m’a remerciée pour la qualité du travail et la sensibilité avec laquelle il avait été mené. Elle m’a aussi confié qu’en lisant mon mémoire, elle avait pris conscience qu’elle avait elle-même été jeune aidante.
C’est sans doute la plus belle récompense que je pouvais recevoir.
Mes apprentissages
Je suis extrêmement fière de ce projet, même s’il m’a demandé d’innombrables heures de travail, des nuits parfois très courtes, quelques larmes… Tout cela en valait la peine.
Ce projet m’a permis de rencontrer des personnes formidables qui m’ont ouvert leur porte, partagé leur histoire et accordé leur confiance. J’en ressors grandie.
Sans mes proches ce projet n’aurait jamais vu le jour. Il est le fruit de nombreuses heures de discussion, de doute, de remise en question et de brainstorming à plusieurs.
J’ai compris l’importance de challenger mes idées et de ne pas choisir la voie la plus simple ou la plus rapide. La satisfaction du résultat final n’en est que plus forte.